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En 2018, l’offre collaborative la plus populaire a tendance à être la suivante : G Suite, Office 365, Slack, Trello. Des outils parfois concurrents, souvent complémentaires puisqu’on peut facilement constater dans la même organisation le scénario suivant : 

  • Gsuite : mail, agenda
  • Office 365 : partage et construction de documents
  • Slack : conversation
  • Trello : organisation / gestion de projet

Dans ce scénario, chaque solution est utilisée pour ce qu’elle sait faire de mieux. Google Drive peut être délaissé au profit de OneDrive, plus pratique pour le travail sur les documents au format Microsoft, encore largement plébiscité. Slack est utilisé plutôt que Teams puisqu’il a été déployé par les équipes. Enfin, ces mêmes équipes utilisent souvent Trello en complément de Slack pour s’organiser, voire piloter des projets. 

En 2018, le collaborateur « moyen » est en effet de plus en plus habitué à avoir à sa disposition les technologies suivantes : synchronisation sur le cloud de ses documents de travail, et la capacité à les partager en lecture ou en écriture à ses collègues (Google Drive, OneDrive, Dropbox, …), conversation synchrone. A minima un tchat, de plus en plus en salons d’équipe (Slack, Teams, Hangouts Chat, …), organisation du travail en équipe que cela soit sous forme de tableaux Kanban (Trello), de wiki, ou de prise de note collaborative.

On constate alors que cette offre de productivité collaborative sur le cloud vient de différents univers, avec chacun ses propres acteurs historiques:

  1. La gestion de projet (Basecamp, Asana, ….)
  2. Le disque cloud partagé (Dropbox, Box, …)
  3. La conversation (Slack, Hangouts, …)

La popularité de ces nouveaux usages pilote les feuilles de route des éditeurs du marché du travail collaboratif peu importe leurs origines, l’idée étant souvent d’en proposer plus que les outils populaires pour le même prix. En effet, Slack et Trello étant des solutions assez légères fonctionnellement, il est assez facile d’en faire plus tout en gardant les mêmes facilités d’usage. Office 365 est sur tous les tableaux et fait les choses bien, mais peine encore à avoir une offre bien intégrée et cohérente, la concurrence va alors jouer sur cet aspect et proposer du tout en un plus simple. Enfin G Suite excelle surtout avec son mail et son drive, il est facile de le compléter pour doubler Google Plus ou Hangouts Chat. 

Sachant que l’utilisateur va de toute façon finir par s’équiper, il est étonnant de voir à quel point toutes ces offres historiquement si différentes convergent vers des propositions comparables. Illustration :

  1. Les outils spécialistes de la gestion de projet (Basecamp, Asana, ….) s’équipent de plus en plus de bases de documents partagés, de flux conversationnels, ou de salons de tchat.
  2. Les outils de disque cloud (Dropbox, Box, …) s’équipent de fonctions de prise de note collaborative, ou de gestion de projet, et facilitent la conversation.
  3. Les outils de conversation comblent les lacunes de Slack par des bases de documents partagés, des wiki, de la gestion de tâches, …

Les Plateformes collaboratives généralistes historiques, suivent les mêmes tendances. Par exemple, les modules Drive et Task sont très récents dans l’offre de Jalios. Cela n’aide pas à la compréhension de l’offre pour une organisation qui souhaite mettre de l’ordre dans l’outillage de ses collaborateurs.

Spectrum Benchmark 2019 (Mars) fera la lumière sur cette offre pléthorique, mais il est déjà clair que si certains usages sont popularisés par certaines solutions, ils peuvent être facilement récupérés par des solutions plus suiveuses mais souvent plus judicieuses dans leur choix fonctionnels. Le marché est très riche, et très vivant, car sur certains usages, la migration d’une solution à une autre est facile tant le besoin de capitaliser est faible. En effet, s’il est compliqué de changer de fournisseur de mail (On imagine mal l’arrivée d’un nouvel acteur sur ce marché), il est très facile pour une organisation d’abandonner le couple Slack / Trello pour passer à une offre plus complète et intégrée pour répondre à des besoins d’usage souvent déjà en place.

Auteur de l'article :
Dora Annabi

Dora Annabi