Atlassian Atlas : outiller l’alignement des équipes et la communication projet

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Outil singulier sur le marché, Atlas est une nouvelle offre d’Atlassian qui socialise le suivi des projets. Décryptage.

Mettre en scène les projets et les équipes

Atlas peut être vu comme un réseau social dédié au suivi des projets, et leur communication. Intimement connecté à Jira, Trello ou Asana, la solution apporte une couche bienvenue qui améliore nettement le suivi de l’avancement des projets, le respect des délais, et simplement le sens de chaque projet, les liens entre chaque mission. Chaque projet peut être présenté : son but, ses enjeux, l’équipe assignée, les jalons, livraison estimée, etc. Atlas permet de décrire un projet, et récupère les données projet pour proposer des tableaux de bord de suivi simples et même ludiques.

Aussi, et surtout, les personnes sont mises en avant. On visualise rapidement qui travaille sur quoi, dans quelle mesure. Les espaces projets savent mettre les équipes en avant, et chaque personne a sa fiche profil qui énumère les projets, les tâches et compétences ou spécialités.

Atlas cartographie les projets et les personnes, et autorise les partages et conversations autour des projets, à la façon d’un réseau social d’entreprise.

Un annuaire des compétences qui marche?

Par son approche projet ou simplement organisation du travail au quotidien, Atlas donne du sens à la notion d’annuaire. Là où les réseaux sociaux d’entreprise classique ont échoué à vraiment donner du sens aux fiches profils qui servaient surtout à contacter chacun sans parvenir à démocratiser la notion d’annuaire de compétences, Atlas a peut être trouvé la bonne recette.

Communiquer sur ses qualités, ses compétences, n’est pas un usage qui a pris dans les organisations, contrairement à la notion de microblogging ou de flux d’activité, chère aux réseaux sociaux d’entreprise. En revanche, on communique beaucoup plus facile sur ce sur quoi on travaille, à quelles tâches. Et cette information, par définition donnera une idée du profil de chacun. Atlas se base là dessus pour bâtir son réseau social de collaborateurs associés à des projets, des activités.

Une belle promesse, mais pour qui?

En effet, Atlas est plein de promesses, pour valoriser les projets, mieux aligner les équipes, mettre en avant les compétences, etc. En plus, Atlas est presque autonome, bien connecté à son outil de gestion de projet (à ce jour Jira, Trello ou Asana).

En plus, le prix à payer n’est même pas celui de la licence puisqu’il existe une édition gratuite pour toute l’organisation (limitée à 35 000 utilisateurs actuellement, comme pour toute l’offre Atlassian Cloud). Les éditions payantes proposent des fonctionnalités avancées, plus de capacités de gouvernance ou de sécurité.

En fait, Atlas est une excellente idée pour les organisations très matures dans l’usage de Jira et ses bonnes pratiques. Dans le cas contraire, Atlas pourrait avoir un fonctionnement trompeur, voire contre productif. Atlas exploite des données projet bien nettes, et des avancements renseignés en temps et en heure. La solution offre de belles perspectives, mais est à la merci du mauvais usage de Jira des équipes. Voyons le côté positif, le déploiement d’Atlas est l’occasion de lancer une rationalisation et optimisation de l’usage de Jira dans l’organisation. Car non branché à un outil de gestion de projet, Atlas n’a plus de raison d’être.

Il s’agit donc d’un excellent complément à Jira, surtout pour les organisations matures sur les bonnes pratiques de celui-ci. Autrement, on ne pourra se rassurer que par le fait que la solution soit gratuite.

Auteur de l'article :
Thomas Poinsot

Thomas Poinsot